En 2023 d’après la BEAC, le Cameroun a produit 425 000 tonnes d’huile de palme, ce qui l’a poussé pour combler ses besoins à importer 160 000 tonnes.
L’huile de palme non raffinée, communément appelée huile rouge, est l’un des produits les plus emblématiques de la cuisine africaine en général et camerounaise en particulier. Extraite de la pulpe du fruit du palmier à huile, cette huile possède une couleur rouge intense due à sa richesse exceptionnelle en bêta-carotène, précurseur de la vitamine A. Elle est prisée comme matière première dans l’industrie alimentaire (margarine, biscuit, conserves, chocolat, etc.), dans l’industrie cosmétique (savons de ménage, crèmes corporelles, shampoings, pommade, etc.) et dans l’industrie pharmaceutique.
Les bienfaits de la bêta-carotène sont :
– Santé des yeux : protège la rétine et améliore la vision nocturne, prévient la xérophtalmie (sécheresse oculaire) et la cécité nutritionnelle, favorise une vision claire et saine ;
– Croissance des enfants : la vitamine A contenue dans l’huile rouge est essentielle dans le développement cellulaire et la croissance osseuse, améliore l’absorption des protéines et apporte aux enfants une énergie assimilable (contrairement à l’énergie apportée par le sucre) ;
– Renforcement de l’immunité : la vitamine A et les antioxydants naturels (tocophérols et tocotriénols) de l’huile rouge stimule les globules blancs et la production des anticorps ; elle protège le corps contre les infections, les inflammations chroniques et les agressions extérieures (bactéries, virus).
– Protection des cellules contre le vieillissement prématuré : ce qui favorise la santé cardiovasculaire et renforce les fonctions cérébrales, soulage les douleurs articulaires et les troubles digestifs ainsi que certaines affections cutanées.
L’huile rouge est donc bien plus qu’un simple ingrédient culinaire : c’est une véritable source de santé héritée des savoirs ancestraux africains. Bien utilisée, elle nourrit le corps autant qu’elle le soigne.
Contrairement aux huiles raffinées, l’huile rouge conserve toutes ses propriétés naturelles.
Utilisé de la mauvaise façon (surchauffée ou en cuisson), l’huile rouge devient un danger :
– Oxydations et formation de composés toxiques : lorsqu’elle est réchauffée plusieurs fois d’après le British journal of Nutrition, elle entraine une augmentation du stress, altération hépatique et dommages cardio-vasculaire ;
– Risques : D’après le Asia Pacific journal of Clinical Nutrition, l’huile de cuisson réutilisée peut favoriser la formation des plaques dans les artères ;
– Inflammation et cancer : les huiles surchauffées génèrent des aldéhydes toxiques, reconnus pour potentiellement cancérigènes d’après le Food and Chemical Toxicology.
COMMENT TIRER LE MEILLEUR DE L’HUILE ROUGE ?
Il faut la cuisiner en conservant son alcalinité c’est-à-dire NE PAS LA ROTIR. Juste chauffer. Une fois que la nourriture commence à mijoter il faut verser l’huile en ciblant une partie en ébullition. La couleur va légèrement s’assombrir mais rester rouge. Ce qui est la preuve de la conservation de la bêta-carotène. Par conséquent lorsqu’on fait la cuisine, l’huile rouge doit se mettre lors de la dernière ligne droite.
Le savoir sauve des vies.
Mohammed André Beying
Naturopathe -Diétécien
Tél :+237699050613