OPINION :
Lundi 29 janvier 2024 (11h50) Douala.
COMMENT SAUVER L’ÉCONOMIE LOCALE LA CONSOMMATION ET LE MADE IN CAMEROUN, PRINCIPAUX LEVIERS DE LA RELANCE ÉCONOMIQUE AU CAMEROUN.
Par Francis Hervé EYALLA SABA.
Président Exécutif National du Réseau National des Consommateurs du Cameroun.
Membre de la société civile active et agissante.
courrielrnc@gmail.com
Il faut absolument bousculer tous ces gens qui croient qu’ils peuvent arriver au Cameroun et imposer un fonctionnement qui met en difficulté nos producteurs locaux et ainsi piétiner notre économie.
Si le gouvernement refuse de prendre ses responsabilités et de mettre en place des structures devant permettre à nos produits MIC de se vendre en priorité parce-qu’ils auraient leurs intérêts dans toutes ces enseignes étrangères comme nous l’entendons dire un peu partout, alors il faudra bien à un moment donné faire entendre raison à ce gouvernement à travers des actions fortes.
Il y a longtemps que nous demandons que soit instauré la politique des quotas à l’importation, à l’exportation ainsi que dans les rayons et autres commerces mais rien n’est fait.
Il n’y a pas de routes pour relier les bassins de production aux marchés où doivent être écoulés les produits ce qui est un problème majeur dans la mise en touche du MIC, l’un des facteurs aggravant.
Il y’a longtemps que nous demandons une AGENCE NATIONALE DE LA MÉTROLOGIE LÉGALE ET DES PRIX qui doit fixer les prix des produits (locaux et étrangers sur notre territoire) car la politique des prix reste un facteur majeur dans le patriotisme économique (protectionnisme), en lieu et place de la sous direction des prix et de la métrologie légale du ministère du commerce déjà obsolète vu les enjeux aujourd’hui.
La relance économique ne peut se faire que par le développement des filières de consommation pilotes (agricole, avicole, piscicole, énergie…etc) avant de passer à l’industrie dans l’espoir que nous ayons enfin l’énergie pour pouvoir produire à faible coût.
Savez-vous qu’une seule entreprise MADE IN CAMEROUN peut produire à elle toute seule 10 000 (dix mille) milliards dans les caisses de l’État ? Eh oui c’est possible, avéré et vrai. Je ne citerai que deux (02) exemples parmi des dizaines.
Si l’État décide d’investir 2 milliards de Francs CFA dans une Industrie qui ne produit que du papier (dans toutes ses formes) avec pour mission de fournir du papier à tous les Camerounais dans tous les secteurs d’activités ça sera une vraie révolution.
Mais pour que cela marche, il faudra aussi interdire formellement l’importation du papier assortie de très grosses amendes pour ceux qui ne vont pas se conformer et notre économie prendra un grand bol d’oxygène.
C’est pareil pour l’industrie du textile avec la CICAM qui est restée platte au lieu de se réinventer et s’adapter aux défis d’aujourd’hui et de demain pour devenir non plus une entreprise du textile mais davantage une industrie de développement du textile avec un département dédiée à l’industrie d’habillement et de haute couture prêt à porter (hommes, femmes et enfants), produisant et distribuant toutes sortes de vêtements et accessoires de mode (perles, bracelets, bijoux, chaussures, etc…) avec un réseau de vente qui va simplement s’appuyer sur celui existant dans nos quartiers et où le vêtement le plus cher (de luxe) coûtera dix mille (10 000) Francs CFA et le moins cher cinq cents (500) Francs CFA à la chinoise. La stratégie étant de vendre moins cher (petit bénéfice) mais en plus grand volume (grand chiffre d’affaires).
Pour que cela marche il faudra aussi que le gouvernement prenne des mesures fermes sur l’importation du textile et du prêt à porter, de la friperie et du made in china… INTERDICTION FORMELLE D’IMPORTER comme le font le Bénin, le Rwanda et bien d’autres pays africains depuis quelques années.
Ça ferait de nos couturiers, bijoutiers, artisans, etc… des créateurs de mode qui proposeront leurs créations à CICAM qui produira massivement et leurs reversera des royalties chaque mois. Ça fera aussi de tous nos prêts à porter et boutiques des points de vente qui rendront ainsi l’accès facile aux produits. Voilà une entreprise qui aura besoin d’employer plus de 5000 tailleurs et couturiers ainsi des centaines de stylistes modélistes et autres designers, soit environ 7 fois son personnel à ce jour.
Une politique de tenue scolaire unique par département pourra donc être instituée avec l’obligation de produire toutes les tenues scolaires et celles des armées, de la douane, de la police, de l’enam, de l’administration du territoire, de la gendarmerie, des corps spéciaux, des magistrats, des toges, de la police municipale, des pompiers, des hôpitaux et cliniques, des industries publics, parapublics et privées, des marins…etc…Un potentiel de près de quinze mille (15 000) milliards de Francs CFA par an qui malheureusement se perdent dans le secteur informel et en grande partie vers l’Asie et l’Occident.
Ceci étant, on n’a donc pas besoin d’augmenter les taxes et les impôts, on n’a pas besoin de taxer ce qui ne pas l’être, on n’a pas besoin d’augmenter la pression fiscale car l’élargissement de l’assiette fiscale est et même très possible si on y met de la réflexion et de la stratégie sans faire souffrir les populations qui, elles-mêmes vivent déjà très mal avec des revenus précaires et une inflation tous les jours à la hausse.
VOILÀ COMMENT LA CONSOMMATION ET LE MADE IN CAMEROUN PEUVENT RELANCER NOTRE ÉCONOMIE À PAS DE DINOSAURES SI LE GOUVERNEMENT LE VEUT.